Cette question pourra paraître incongrue sur un site spécifiquement dédié à la recherche scientifique en développement durable. Rassurez-vous cher (chère) lecteur (lectrice), l’auteur de ce blogue ne remet nullement en cause la réalité des changements climatique et de son origine humaine. L’objectif de cet article est au contraire de montrer que la question n’a en fait… pas de sens !
La question revêt un caractère d’actualité parce qu’un certain président américain semble ne pas « croire » et remet en cause la réalité des changements climatiques. Mais on ne peut pas « croire » ou « ne pas croire » à un fait scientifique. On peut le réaliser, le comprendre, en prendre toute la mesure, mais on ne peut ne pas y croire. De même que l’on ne peut remettre en cause sa réalité. Ce serait comme de de nier la sphéricité de la Terre ! La terre est ronde. Point. Et on peut le réaliser grâce aux images dont on dispose.
Le réchauffement planétaire un est peu plus abstrait. Mais l’occurrence du réchauffement planétaire, ses conséquences climatiques et son origine anthropique sont tellement bien appuyés par les données, ils font tellement consensus et ils sont tellement bien soutenus par les théories géo-physico-chimiques qu’il s’agit ni plus ni moins, là aussi, que d’un fait scientifique, d’une réalité avec laquelle nous devons composer ! C’est aussi clair que le Soleil tire son énergie de réactions nucléaires.
On ne peut donc qu’admettre une telle réalité (à défaut de la comprendre). À la limite, pour des raisons idéologiques, quelqu’un pourrait refuser de l’admettre, mais ça ne changerait rien à sa réalité. Par contre, on peut croire en dieu, l’existence de Dieu (ou son inexistence) ne pouvant en effet être prouvées scientifiquement.
Ne pas admettre la réalité des changements climatiques et son origine anthropique est donc vain. Mais c’est aussi dangereux, hélas, car les conséquences de l’évolution rapide du climat menacent la qualité de vie des populations. Il est absolument nécessaire de limiter rapidement et radicalement les émissions de GES. En parallèle, nous devons nous adapter à ces changements du climat. Enfin, ne pas admettre la réalité des changements climatiques et son origine anthropique est dangereux, car coûteux financièrement : il ne faudrait pas causer un effondrement économique alors que l’on savait parfaitement ce qui s’en venait… Il faut néanmoins transformer le système économique puisqu’il est à la base de la détérioration de l’environnement, mais c’est une autre histoire…