C’est sous le thème « célébrons les forêts pour les populations » (« celebrating Forests for People’) que l’ONU a décrété l’année 2011 « année internationale des forêts ». Cette année verra l’organisation de nombreuses activités destinées à conscientiser la population sur l’importance des forêts, sur l’importance de leur saine gestion dans une démarche de développement durable, ainsi que sur les façons de les conserver de manière responsable.
Les forêts couvrent 31% de la surface des continents, et seulement 36% sont des forêts primaires, c’est-à-dire des forêts qui n’ont encore subi aucun impact des activités humaines.
Les forêts sont cruciales pour la vie de 1,6 milliards de personnes qui ont besoin des forêts pour leur subsistance, que ce soit pour leur survie (la forêt est l’habitat de 60 millions de personnes et 300 millions de personnes dépendent directement des forêts) ou pour gagner leur vie (30% des forêts sont utilisées pour la fabrication de produits à base de bois ou non).
L’économie liée aux forêts est énorme et représentait 327 milliards de dollars américains en 2004. Mais au-delà de l’importance économique, les forêts nous rendent de nombreux services écosystémiques dans les domaines culturel, social et écologique, qui ont une valeur inestimable et qui sont rarement pris en considération.
À titre d’exemples, les forêts sont impliquées dans la captation et la qualité de l’eau douce qui est accessible aux êtres humains. Elles minimisent ou inhibent les glissements de terrain, les inondations et l’érosion. Enfin, elles hébergent 80% de la biodiversité terrestre.
Les forêts influencent aussi le climat. Dans les villes, les arbres atténuent les effets de la canicule. À une échelle locale, elles contribuent au microclimat, notamment par l’abondance des précipitations. À une échelle globale, elles participent au bilan de la teneur en dioxyde de carbone (CO2) atmosphérique, puisque les arbres jouent un rôle de puits de carbone en captant ce gaz par photosynthèse pour se développer.
D’ailleurs, le programme REDD (Reducing Emissions from Deforestation and forest Degradation), c’est-à-dire la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts, est pressenti comme le moyen le moins coûteux pour stabiliser les émissions de CO2 dans l’atmosphère.
Pour l’ensemble de ces raisons, on comprend que la déforestation soit un problème majeur auquel il faille remédier.
Liens pertinents :
Site de l’année internationale des forêts
Site du programme REDD de l’ONU