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Les organismes internationaux dédiés à la sauvegarde de la diversité biologique

Plusieurs institutions internationales ont pour vocation la réduction de la perte de la biodiversité. La Convention sur la diversité biologique (CDB) est l’organe qui encadre les négociations internationales visant à enrayer la perte de biodiversité et des services qui y sont associés. Cette action sera dorénavant soutenue par la Plateforme sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), le pendant du GIEC pour les changements climatiques, qui apportera des données scientifiques et des pistes de solution issues des travaux des chercheurs du monde entier.

La Convention sur la diversité biologique (CDB) est l’organe de l’ONU qui encadre les négociations internationales sur la préservation de la diversité biologique. La Convention a été ouverte à signature le 5 juin 1992 lors du Sommet de Rio et elle est entrée en vigueur en décembre 1993. La convention a trois objectifs principaux :

  1. La conservation de la diversité biologique
  2. L’utilisation durable des différentes composantes de la diversité biologique
  3. L’accès et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources génétiques

Le Secrétariat de la CDB (SCDB) est basé à Montréal. Il a pour but d’aider à l’atteinte des objectifs de la Convention. Son rôle principal est de préparer les réunions de la Conférence des Parties et des autres organes de la Convention. Il coordonne également la mise en place de la convention avec d’autres organisations internationales pertinentes. Le SCDB publie les Perspectives mondiales de la diversité biologique, une publication dans laquelle on évalue l’état de la biodiversité dans le monde. La dernière édition parue en 2010, les Perspectives mondiales de la diversité biologique 3, montre que les engagements qui avaient été pris par l’ensemble des nations à Johannesburg en 2002 en matière de protection de la biodiversité n’ont pas été tenus.

La Conférence des Parties (CP) est l’organe directeur de la Convention. Il se réunit tous les 2 ans, pour examiner les progrès accomplis dans la mise en œuvre de la Convention et pour adopter des programmes de travail en vue d’atteindre ses objectifs et de fournir des directives. La Conférence des Parties bénéficie des recommandations de l’Organe subsidiaire chargé de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques (OSASTT ou SBSTTA pour Subsidiary Body on Scientific, Technical and Technological Advice). Celui-ci est composé de représentants de gouvernement, d’experts, ainsi que d’observateurs de gouvernements, de la communauté scientifique, et d’autres organisations.

D’autres organes, les « Groupes de travail », soutiennent le travail de la Conférence des Parties en traitant certains points spécifiques de la Convention. Ces groupes ont un mandat pour une période de temps limité et sont ouverts à toutes les Parties et à tous les observateurs. Les groupes de travail actuels sont :

  • Le Groupe de travail sur l’accès et le partage des avantages (APA), qui est chargée de la négociation d’un Régime international sur l’accès et le partage des avantages;
  • Le Groupe de travail sur l’Article 8(j), qui examine les questions liées à la protection des connaissances traditionnelles;
  • Le Groupe de travail sur les aires protégées, qui guide et suit la mise en œuvre du programme de travail sur les aires protégées;
  • Le Groupe de travail sur l’examen de l’application de la Convention (WGRI), qui examine la mise en œuvre de la Convention, y compris les stratégies et les plans d’action.

 

En juin 2010, un accord a été conclu à Busan, en République de Corée, pour la création d’un organe qui viendra soutenir la réflexion de la Conférence des Parties à la lumière de résultats scientifiques issus des travaux des chercheurs de la planète. Cet accord a été entériné lors de la conférence de Nagoya qui s’est tenue en octobre 2010. Cet organe, la Plateforme science-politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES1), sera donc le pendant du GIEC2 pour la biodiversité. Il succède au Mécanisme international d’expertise scientifique sur la biodiversité (IMoSEB, acronyme de International Mechanism of Scientific Expertise on Biodiversity), une initiative française qui avait débuté en 2005 mais qui n’avait guère suscité d’enthousiasme en dehors de l’Union Européenne.

Signalons enfin un dernier organisme, l’Économie des écosystèmes et de la biodiversité (TEEB, acronyme de The Economics of Ecosystems and Biodiversity), dont le but est de montrer l’importance économique des écosystèmes et de la biodiversité pour les êtres humains, de montrer le coût de l’érosion de la biodiversité et de la dégradation des écosystèmes, et de regrouper des expertises scientifiques, économiques et politiques afin d’enrayer ces détériorations. Les rapports que publie TEEB s’adressent aux décideurs, aux hommes d’affaires et aux citoyens. TEEB est une initiative internationale qui est hébergée par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE).

Sources :

  • Site de la CDB http://www.cbd.int/
  • Site de IPBES http://www.ipbes.net/
  • Site du Global Biodiversity Outlook 3 : http://gbo3.cbd.int/
  • Site de TEEB http://www.teebweb.org/

1 IPBES : Intergovernmental Platform on Biodiversity and Ecosystem Services
2 GIEC : Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat

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