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2010 proclamée année internationale de la biodiversité par l’ONU

L’ONU a décrété 2010 année internationale de la biodiversité (c’est également l’année internationale du rapprochement des cultures). La formule adoptée pour la campagne de sensibilisation est « la biodiversité c’est la vie, la biodiversité c’est notre vie ».

(voir le site officiel de l’année internationale de la biodiversité)

Pourquoi la biodiversité est importante ?

Il est aujourd’hui une évidence que la biodiversité est essentielle aux êtres humains : des écosystèmes sains et riches en diversité biologique rendent d’innombrables services à l’humanité et constituent le fondement du bien-être des êtres humains, puisqu’ils affectent directement l’alimentation, la santé, la sécurité ou l’économie. En particulier, les écosystèmes assurent aux êtres humains l’approvisionnement en eau douce et en poissons, aident l’atmosphère à se dépolluer, régulent les dangers naturels, favorisent la pollinisation, permettent aux écosystèmes agricoles de lutter contre les ravageurs et offrent un certain nombre de sites de qualité symbolisant des valeurs spirituelles et religieuses.

Les ressources biologiques de la Terre sont donc cruciales pour le développement économique et social de l’humanité. Et s’il y a une reconnaissance grandissante que la diversité biologique est un atout universel  et inestimable pour les générations présentes et futures, les menaces qui pèsent sur les espèces et les écosystèmes n’ont jamais été aussi graves. Il faut dire que trop peu d’actes ayant une réelle portée significative ont été posés à travers le monde.

Quel est l’état de santé de la biodiversité sur la planète ?

Depuis l’aube de l’humanité, mais surtout depuis 250 ans, de nombreux groupes sociaux ont bénéficié de la conversion des écosystèmes naturels en écosystèmes dominés par l’être humain et de l’exploitation de la diversité biologique. Toutefois, ces bénéfices sont réalisés à des coûts de plus en plus élevés, sous forme d’appauvrissement de la diversité biologique, de dégradation des nombreux services rendus par les écosystèmes et d’aggravement de la pauvreté de groupes sociaux.

La disparition d’espèces en raison des activités anthropiques se poursuit à un rythme alarmant. Elle a été plus rapide au cours des 50 dernières années qu’à toute autre période de l’histoire de l’humanité et les facteurs de changement qui en sont responsables sont ou bien constants, ou ne montrent aucun signe de diminution avec le temps, ou encore s’intensifient. Devant l’état de la situation, les chercheurs parlent de 6ième extinction des espèces qui, par son ampleur et sa rapidité, n’a aucune commune mesure avec les extinctions que la planète a connu par le passé.

Les raisons les plus importantes de l’appauvrissement de la diversité biologique sont : la transformation des habitats par les êtres humains (occupation des sols, déforestation, modifications physiques des rivières ou prélèvements de leurs eaux, appauvrissement des récifs coralliens, et dégradation des fonds marins par la pêche au chalut de fond), les changements climatiques, les espèces exotiques envahissantes et la surexploitation des espèces et la pollution.

Quelles sont les conséquences de la perte de biodiversité sur l’humanité ?

La dégradation de la biodiversité bouleverse les fonctions des écosystèmes et les rend plus vulnérables aux chocs et aux perturbations, moins résilients et moins à même d’assurer les services dont les êtres humains ont besoin. Ainsi, sur les 24 bienfaits que procurent les écosystèmes aux êtres humains, 15 périclitent selon l’Évaluation des Écosystèmes pour le Millénaire commandées par les Nations Unies.

Les conséquences de l’appauvrissement de la diversité biologique et du bouleversement des écosystèmes sont souvent plus durement ressenties par les populations rurales pauvres qui dépendent le directement des écosystèmes locaux pour leur subsistance et qui sont souvent les moins à même d’accéder ou de recourir à des solutions de remplacement lorsque les écosystèmes sont dégradés. En fait, l’Évaluation des Écosystèmes pour le Millénaire confirme que la perte de la biodiversité constitue un obstacle sérieux à la satisfaction des besoins des personnes vulnérables de la planète tels qu’ils sont définis dans les objectifs du Millénaire pour le développement.

Que font les gouvernements ?

Pour contrer cette perte de biodiversité, l’ONU a engagé différentes actions. L’engagement politique a débuté en 1992, à la Convention de Rio de Janeiro (Brésil) sur la diversité biologique (lire le texte de la convention) au cours de laquelle a été créée la Convention sur la Diversité Biologique (http://www.cbd.int/). Les Parties participantes à cette convention se sont engagées en 2002 à réduire la perte biologique d’ici à 2010 lors de la 6ième réunion (lire les décisions adoptées à cette occasion). Cette volonté a été confirmée au Sommet Mondial pour le Développement Durable à Johannesbourg (Afrique du Sud) cette même année (lire le texte du rapport de ce sommet). Hélas, malgré les engagements pris, et malgré les indicateurs mis en œuvre par les différentes nations, les bonnes intentions restent lettre morte ou sont insuffisantes, et les espèces continuent de disparaître à un rythme qui s’accélère.

Cette année internationale de la biodiversité verra de nombreuses manifestations ayant pour but de sensibliser à cette réduction de la diversité biologique par les êtres humains qui, en plus d’être un problème moral, représente une épée de Damoclès qui menace l’humanité.

Lire également l’article sur le B-A-BA de la biodiversité

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